Chapelle
Notre-Dame-des-Oeufs
à
Gréoux-les-Bains
A partir du
village de Gréoux-les-Bains, après avoir traversé
le petit pont qui enjambe le Verdon et s'être engagé
immédiatement à gauche sur une route serpentant dans un
vallon, on prend soit rapidement à gauche un sentier
pédestre escarpé, soit au carrefour suivant un chemin carrossable, pour
atteindre un parking tout proche de la chapelle. Sur la colline boisée
qui domine le village
et la vallée du Verdon, Notre-Dame-des-Oeufs est un
édifice modeste blotti dans un cadre magnifique.
Ce
lieu de
culte est certainement très ancien ; si le christianisme a
succédé au paganisme, la dévotion à la Vierge Marie
a dû remplacer ici le culte d'Isis, déesse de la
fécondité. Au Moyen Age, l'existence d'une chapelle
rurale est mentionnée dans un acte de donation de 960
confirmé en 1096. L'édifice qui s'appelait alors Notre-Dame d'Aurafrède
a été
remanié plusieurs fois, et aujourd'hui les parties les plus
anciennes ne remontent qu'au XVIIème siècle. En 1972,
elle a été restaurée par la Société
des Amis de Gréoux qui l'a ainsi sauvée d'une ruine
complète.
L'appellation de l'édifice s'explique par une vieille
coûtume locale : les femmes stériles ou désirant un
enfant montaient à la chapelle avec deux oeufs. Arrivées
sur place, elles devaient en gober un et déposer l'autre dans la
chapelle, pour venir le reprendre l'année suivante. Il y a peu
de temps encore, on pouvait effectivement voir quelques oeufs
disposés à l'intérieur, sur les côtés
ou dans les niches aménagées.
Aujourd'hui
encore, deux pèlerinages sont organisés chaque
année : le lundi de Pâques, période où l'on
cherche les oeufs, et le 8 septembre.
(Sources doc.: Robert Bailly :
"Chapelles de
Provence. Origines, architecture, croyances". Editions Horvath, Le
Coteau 1988 ; panneau d'information implanté sur place ; http://dignois.fr/Greoux-Oeufs).
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