Chapelle
Notre-Dame-de-Consolation
à Jouques
Entre la large vallée de la Durance
et celle de Rians, Jouques se déploie sur une longue colline qui domine
une vaste plaine recouverte d'une prairie. Quelques centaines de mètres
au nord du village,
une colline boisée porte sur son sommet cet élégant petit édifice dont
l'origine est associée à une curieuse légende.
A une époque lointaine et indéterminée,
une jeune bergère orpheline nommée Anne gardait ses troupeaux sur ce
relief isolé
lorsqu'elle fut témoin
d'un phénomène extraordinaire. Elle vit ses brebis se ranger
spontanément pour former un cercle sur la prairie. Les bêtes restèrent
immobiles
quelques instants avant de se disperser.
L'étrange spectacle se reproduisit le lendemain et le surlendemain. La
troisième fois, le plus jeune des agneaux entra dans le cercle et
se mit à gratter la terre. La bergère l'imita et trouva
en creusant une dalle de pierre sous laquelle reposait une petite
statue de bois de la
Vierge Marie.
La
découverte de cette statue réconforta la paysanne, ce qui explique le
nom
de Notre-Dame de Consolation. Anne construisit un oratoire sur le lieu
de la
trouvaille.
Peu de temps après, le gardien du
passage à gué de la Durance entendit une nuit les sons d'un
chant mélodieux venant du plateau. Il y monta et y trouva le corps de
la
bergère Anne qui venait de décéder. Le passeur vit un cortège de
vierges
transporter le corps d'Anne et le conduire vers sa dernière demeure,
tandis que de grandes lueurs étaient aperçues par les habitants de
Jouques.
L'oratoire d'Anne fut après sa mort transformé en chapelle, à l'origine
du
sanctuaire actuel qui est daté du XIIème siècle. La chapelle fut
relevée de ses ruines en 1980 par l'Association des Amis de Jouques qui
continue à en assurer l'entretien. Le dimanche le plus proche du 8
septembre, date de la Nativité de Marie, un pélerinage est organisé au
cours duquel une statue de la Vierge est portée en procession de
l'église
Saint-Pierre à la chapelle.
L'intérieur de l'église bâtie en forme de croix possède une abside en
cul-de-four et un étage accessible par le transept sud grâce à un
escalier. Le niveau supérieur est aménagé en ermitage,
parfois occupé par des retraitants solitaires.
(Source doc.: http://sanctuaires.coldev.org/index.php?r=cons&sr=cons&id=203).
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