Chapelle
Notre-Dame-de-Lamaron
à Lagarde-d'Apt

Il faut vivre
le sentiment d'apaisement que donne ce lieu isolé, avec son silence
absolu et ses prairies visibles à perte de vue. Au Sud de
Saint-Christol,
la route D34 venant d'Apt donne accès à la chapelle
Notre-Dame-de-Lamaron (ou de l'Amaron) qui domine les vastes
étendues arides du plateau d'Albion.
L'entrée de l'édifice est
doté d'un porche dont les murs
intègrent trois pierres sculptées. L'une au-dessus du fenestron gauche
porte la trace d'un ancien cadran solaire, la seconde au-dessus de
l'entrée est gravée d'une courte inscription, et la troisième
dans le mur droit présente un rameau d'olivier en bas-relief.
L'intérieur visible par les fenêres de la
façade montre une nef à deux travées et une abside en cul-de-four.
Celle-ci est peinte en bleu et
dominée par une étoile radieuse aux rayons d'or. Sous le dallage
existe une citerne d'eau considérée comme miraculeuse,
et dont l'accès est dissimulé sous un meuble.
Historiquement, Notre-Dame-de-Lamaron est citée pour
la
première
fois en 1032 en tant qu'ermitage et propriété de l'abbaye
marseillaise de Saint-Victor. Selon une tradition, elle aurait
été bâtie avec les pierres d'un ancien couvent de
Templiers situé sur le mont Saint-Pierre tout proche.
Seule l'abside est d'origine, la nef datant de 1667 comme l'indique
l'inscription gravée à l'entrée : "Jésus,
Maria, Joseph, 1667". Depuis 1728, un pélerinage a lieu
tous les 1ers juin, au cours duquel une statue de la Vierge est
portée en procession depuis le village de Saint-Christol. Entre
2001 et
2004, une restauration a été effectuée par le Parc
régional du Luberon, suivie le 1er juin 2004 d'une inauguration
en grande pompe organisée par la municipalité et en
présence de l'évêque d'Avignon, monseigneur
Cattenoz.
En été, l'édifice
est largement entouré de
lavandes en fleurs qui lui donnent un écrin naturel
incomparable. Nous
laissons le mot de la fin à Guy Barruol et à Jean-Maurice
Rouquette qui
ont bien exprimé l'émotion
qui se dégage de cette chapelle : "A
1000 m d'altitude, face à l'immensité du plateau
d'Albion, dans une
solitude balayée par le vent, au milieu de vastes
étendues de lavande,
ce pauvre sanctuaire est un témoin émouvant de la
piété populaire
médiévale".
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