Chapelle
Notre-Dame
à Puy-Saint-Vincent
Pour l'atteindre, il faut prendre entre les stations de
Puy-Saint-Vincent 1400
et 1600 la même petite route que celle qui passe devant la chapelle
Saint-Vincent. Mais elle se trouve bien plus loin dans le vallon, un
peu avant le charmant hameau de Narreyroux qui est blotti dans la
vallée du même nom. La petite église de montagne apparaît soudain au
détour d'un virage lorsqu'on pénètre dans cette combe magnifique.
Bâtie au XVIIe siècle sans doute pour servir de lieu de culte à une
dizaine de chalets d'alpage perchés et isolées, la chapelle Notre-Dame
a été restaurée en 1997, et présente depuis lors un
intérêt supplémentaire : ses parois intérieures ont été recouvertes de
peintures murales contemporaines, dans le style des icônes couramment
pratiqué aujourd'hui.
Cette oeuvre est due à une association locale qui porte le nom de
"l'Atelier Fresco e tempera". La peinture du chevet, face à l'entrée,
montre dans son registre supérieur une Vierge à l'Enfant majestueuse
entourée de deux anges, et dans son registre inférieur quate saints qui
entourent l'archange Michel : sainte Catherine, saint Etienne, saint
Antoine et sainte Lucie. Ces personnages sont souvent représentés dans
les églises de la région, et notamment dans la chapelle Saint-Vincent
toute proche. Les artistes ont toutefois pris quelques libertés avec
les codes
conventionnels : Etienne est figuré sans les pierres de son martyre, et
Lucie ne porte pas ses yeux dans un récipient.
On reconnaît sur le mur gauche (Ouest) saint François d'Assise ainsi
que deux
scènes bibliques, la Nativité et l'Annonciation. Le mur de droite
(Est) montre la Visitation, le tombeau vide, le Christ ressuscité
qui apparaît à Marie Madeleine et le personnage de saint Roch. Les
images un peu inattendues de François d'Assise et de saint
Roch, lit-on sur le fascicule déposé dans l'édifice, sont là pour
évoquer la beauté de la nature environnante : François parce qu'il
parlait aux oiseaux et aux loups, et Roch parce qu'il sillonnait les
routes
de la région en soignant les victimes de la peste, à laquelle étaient
exposés les bergers et leurs troupeaux.
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