Chapelle
Notre-Dame-des-Sept-Douleurs
à
Saint-Etienne-le-Laus
Elle porte aussi le nom de chapelle de
Gyquière et se niche à quelques pas du sanctuaire de
Notre-Dame-du-Laus, un important lieu de culte connu pour ses récits
d'apparitions mariales enregistrés aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Pour parvenir au Laus, il faut emprunter la
route D942 qui suit la petite vallée de l'Avance au Sud de Gap. On la
quitte en son milieu pour s'engager sur la D111 qui monte vers le
plateau de Notre-Dame-du-Laus. Lorsqu'on est en face de l'église
principale du sanctuaire, on trouve sur sa gauche l'amorce d'une petite
route discrète qui indique "Belvédère de Gyquière".
En suivant ce chemin à pied, on
gravit en quelques minutes
une colline verdoyante qui domine agréablement l'ensemble du
sanctuaire. La montée est jalonnée de stations d'un vieux chemin de
croix, implanté en 1712 par les "pères de Sainte-Garde" et encore
pratiqué de nos jours chaque vendredi saint.
Le sommet de la colline offre un beau panorama sur
le plateau du Laus et sur les montagnes environnantes. C'est là que se
tient cette chapelle qui porte le nom de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.
Elle
fut élevée en 1848 à l'initiative d'un particulier, un certain monsieur
de Pinocély,
originaire du village de Larche dans la vallée de Barcelonnette.
L'appellation
"Notre-Dame-des-Sept-Douleurs" se réfère à une tradition chrétienne,
qui fait mémoire chaque 15 septembre des moments difficiles vécus par
la Vierge dans l'évangile
: la prophétie de Syméon sur l'Enfant Jésus, la fuite en Egypte, la
disparition de Jésus au Temple, la rencontre de Marie et de son Fils
sur le
chemin du Calvaire, la mort du Christ, la déposition de croix et la
mise au tombeau.
L'édifice, isolé
au bord du chemin qui redescend vers le Laus et à l'angle d'une belle
prairie, est d'une grande simplicité : murs d'un blanc éclatant, toit
en tôle peinte, croix grecque en pierre de taille, écriteau en bois
pyrogravé et porte métallique non verrouillée.
L'intérieur accueille le visiteur avec une simplicité
chaleureuse, par
ses murs et sa voûte peints en blanc, ses
deux bancs de bois, son tapis de laine et ses deux tables d'offrandes.
Un beau crucifix
de bois est entouré de feuillages, une statue représente la
Vierge en pleurs
et un tableau symolise la montée des âmes vers le Ciel. Des bouquets de fleurs et des images pieuses complètent la décoration.
Mais l'oeuvre maîtresse est un
vitrail contemporain, qui orne l'unique fenêtre latérale de l'édifice
: une image stylisée de Marie qui semble flotter au-dessus d'un
paysage. Elle a été réalisée en 2017 par l'artiste
Chantal Legendre, alias Chanath, à
la demande de Marie-Andrée Reynaud. L'oeuvre a été installée à
l'occasion d'une importante rénovation de la chapelle, effectuée par
les
anciens élèves du séminaire Saint-Louis du Laus.
Le 21 novembre 2017, l'évêque de Gap,
monseigneur Xavier Malle, s'est rendu en ce lieu pour inaugurer la chapelle restaurée. Une évocation a été faite de la
mémoire de Louis Reynaud, l'un des principaux acteurs du projet de
reconstruction. Le nouveau vitrail a été béni en présence de l'artiste
et des anciens élèves.
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