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Chapelle castrale Saint-Saturnin

à Saint-Saturnin-les-Apt

   





        Perchée au-dessus du village et dans les ruines de l'ancienne forteresse médiévale, la chapelle castrale de Saint-Saturnin tient debout depuis le milieu du XIème siècle. Elle fut consacrée en 1056 par trois évêques : Raimbaud, archevêque d'Arles ; Hugues, évêque de Senez ; et Alphant, évêque d'Apt. C'est ce que rapportent deux inscriptions romanes gravées sur les piliers du choeur.







        D'un aspect extérieur austère qui évoque autant un ouvrage de défense qu'une chapelle, ce sanctuaire contient deux nefs parallèles, l'une à voûte en berceau et l'autre en croisée d'ogives. Ses parois intérieures sont revêtues d'un enduit blanc qui laisse apparaître les éléments gravés et sculptés.







        La chapelle castrale bénéficia au cours des siècles de plusieurs importantes campagnes de restauration, notamment au XVIIe, au XVIIIe (après la peste de 1720), au XIXe et au XXe siècles. Elle contient aujourd'hui un autel roman, une chaire en bois sculpté du XIème siècle et un tableau de la sainte famille. L'ensemble du site a été classé monument historique en 1921.






        La dernière remise en état de l'édifice a été effectuée entre 1983 et 2000. En 1997, les fouilles ont pemis de mettre au jour de nouveaux éléments, notamment un autel de pierre rectangulaire, trouvé sous le sol de l'abside, qui porte l'inscription In onore santi Saturnini martiri. Des restes de fresques, masquées sous le revêtement du choeur, représentent une crucifixion et une descente de croix. 








        En 1850, la chapelle castrale fut le lieu d'un miracle, dont le témoin s'appelait Rosette Tamisier. Cette jeune villageoise dit avoir vu un tableau de cette chapelle, représentant la descente de croix, se mettre à saigner. Le phénomène se serait produit à trois reprises, laissant comme traces tangibles des mouchoirs tachés de sang. La jeune femme fut accusée de fraude et condamnée à six mois de prison, puis relâchée. Elle ne cessa pas de protester de sa bonne foi.

        Cette chronique fit grand bruit juste avant les apparitions de Lourdes et souleva les passions mystiques dans tout la France. Le fameux tableau est aujourd'hui conservé dans les réserves de la ville.








(Clichés vues extérieures : J.-P. Banet. Sources doc.: panneaux explicatifs affichés à l'intérieur ; Patrick Verlinden : "La Provence chrétienne", éditions les sept collines, Marseille 2005 ; http://www.provenceguide.com ; http://www.saintsaturninlesapt.fr ; http://cercleernestrenan.org/cahiers/cahier236/decurieusesicones.pdf).



 







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