Chapelle Saint-Roch
à Saint-Trinit
Saint-Trinit, sur le plateau d'Albion, possède d'abord une
exceptionnelle église romane construite au centre du village. Mais la
construction qui nous retient ici est un autre édifice plus modeste,
implanté à l'extrémité d'un chemin en limite d'agglomération : la
chapelle Saint-Roch.
Comme beaucoup de chapelles dédiées à ce personnage,
elle fut construite à l'occasion d'une des épidémies de peste qui
frappèrent la région en 1630 et 1720. Saint Roch
en effet est
le patron des victimes des maladies contagieuses, que l'on sollicitait
en
cas de risques d'épidémie.
La chapelle était située sur l'itinéraire des
transhumances estivales vers la moyenne montagne. Aussi était-elle un
lieu d'arrêt et de rassemblement pour de nombreux troupeaux, qui
étaient alors bénis par le curé au moment de la messe.
L'édifice s'intègre facilement dans un agréable paysage rural où
règnent
les murs de pierre sèche soigneusement agencés. De structure toute
simple, il possède un court auvent, des murs crépis, une
charpente de bois, un toit de
tuiles et une porte surmontée d'un arc en berceau. Un
clocher à arcade en pierre grise porte une cloche gravée de la date de
1864. Trois
fenestrons percés dans la façade laissent entrevoir un intérieur
meublé, simple et en bon état. Une statue du saint trône sur l'autel
sur lequel sont posés des chandeliers dorés.
Loin d'être à l'abandon,
cette chapelle a bénéficié en 1989 d'une restauration, subventionnée
par l'association Sauvegarde de
l'art français et réalisée par l'association Alpes de Lumière. Les murets qui
l'entourent ont été restaurés en 2014 par l'Association pour la participation et
l'action régionale.
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