Ermitage
Saint-Jean-du-Puy
à Trets
Dans la chaîne montgneuse de
l'Olympe, à partir d'un col dénommé le "Pas de la Couelle", il faut
emprunter un long chemin de terre serpentant
dans la colline, pour atteindre le sommet d'une crête entourée
d'arbres. L'ermitage se dissimule dans ce site ombragé et aménagé en
jardin.
Fondé
au Vème siècle par saint Cassien, l'ermitage Saint-Jean-du-Puy fut
endommagé au IXème siècle lors des grandes invasions. Reconstruit au
Xème par l'archevéché de Marseille, il fut réoccupé par la communauté
des Cassianites. Il passa à l'ordre des Prêcheurs en 1295, puis devint
en 1670 la propriété du diocèse d'Aix-en-Provence. Racheté en 1793 par
la commune de Trets, l'ermitage ferma en 1896 et resta inoccupé
jusqu'en 1954. Peu avant la Libération en 1944, il servit de refuge à
des maquisards. En 1960, sous l'impulsion de Léon Baille, l'association
"Les Amis de Saint-Jean du Puy" fut créée, et depuis lors elle s'occupe
de restaurer ce patrimoine avec l'aide de la ville de Trets.
L'intérieur de la chapelle
conserve encore une abside romane, encadrée par deux colonnes romaines
à chapiteaux. On y trouve aussi une inscription carolingienne.
Le
site de Saint-Jean-du-Puy ne se limite pas à une chapelle. On y trouve
aussi une tour de guet en maçonnerie, un four à pain, une table
d'orientation, d'anciennes habitations, plus les locaux de l'ermitage
servant de gîte pour les excursionnistes. Très apprécié pour les
pique-niques, il est aussi un point de départ de circuits de randonnée.
(Cl. façade et vues intérieures : J.-P.
Banet. Sources doc.: panneau d'information implanté sur le site ; R.
Bailly, "Chapelles de Provence : origines, architecture, croyances",
éd. Horvath, Le Coteau 1988 ; P. Verlinden, "La Provence chrétienne",
Editions les
sept collines, Marseille 2005).
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