Prieuré de la
Sainte-Victoire
à
Vauvenargues
Attention ! L'accès au prieuré de Sainte-Victoire
est assez sportif. Que ce soit par le barrage de Bimont à l'Ouest, ou
par Vauvenargues au Nord (lieu-dit des Cabassols), l'ascension se fait
uniquement par un sentier raide et représente entre 500 et 600 mètres
de dénivelé. Mais l'arrivée au sommet n'est pas décevante.
Juste en-dessous de la grande Croix de Provence qui domine les deux
versants de la montagne, le prieuré est blotti au milieu des rochers,
et comprend la chapelle et le gîte actuel. L'ensemble entoure une cour
agréable équipée d'un puits et ombragée par de grands cèdres.
C'est sans doute au Vème siècle que fut construit un premier ermitage,
sous l'impulsion de saint Cassien, le fondateur de l'abbaye de
Saint-Victor. Il tomba dans l'oubli par la suite ; mais la montagne
Sainte-Victoire reprit une activité religieuse au XVIème siècle, avec
les pèlerinages
de la confrérie des Pertusiens. En 1654, un prêtre nommé Jean Aubert
fit construire le prieuré, puis une chapelle dédiée à
Notre-Dame-des-Victoires en 1656, puis un monastère en 1664, les
pèlerins étant nombreux. Après sa mort en 1692,
ce fut peu à peu le déclin. Des ermites y séjournèrent encore par
intervalles pendant quelques années.
Tombé progressivement en ruines aux XVIIIème et XIXème siècles, le
prieuré doit sa renaissance à une association, les Amis de
la Sainte-Victoire, fondée en 1954 par Henri Imoucha. Depuis 2004, une
série d'importants travaux est menée, consistant en particulier à
sécuriser ces lieux escarpés et à restaurer les bâtiments. L'ermitage
sert aujourd'hui de gîte, permettant aux randonneurs
qui suivent la crête de dormir au prieuré.
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